Poser des limites claires

Les enfants doivent savoir ce qu'ils sont autorisés à faire ou pas. Des limites prévisibles les aident à se sentir en sécurité et leur montrent les comportements acceptables.

Créez un environnement qui pose des limites claires

  • Il n’est pas évident de fixer des limites appropriées à nos enfants. En tant que parents, nous sommes influencés par la manière dont nous avons été éduqués et par les limites que nos parents nous imposaient. Nous sommes également influencés par le comportement d’autres parents autour de nous et nous essayons constamment de trouver le bon équilibre. Il est cependant important de trouver un juste milieu pour n’être ni trop permissif et ni trop strict.
  • Ne dites pas toujours oui. Parfois, il peut sembler plus facile de laisser votre enfant faire ce dont il a envie car il cesse de pleurer et semble plus heureux. Cependant, quand nous lui disons oui en permanence, il grandit en étant incapable d'accepter les limites. Un enfant élevé dans une totale liberté risque de devenir un adulte pour qui l'autorité des enseignants, des autres adultes, des employeurs et même des lois, est difficile à accepter.
  • Ne dites pas toujours non. D'un autre côté, quand nous disons toujours non, ils deviennent des adultes incapables de penser et de prendre des décisions par eux-mêmes.

Faites le lien entre votre enfant et ces limites

Poser des limites est plus efficace si votre enfant sent que vous le comprenez et le respectez. Les parents essaient parfois de faire preuve d’autorité en parlant, en dirigeant et en expliquant à leur enfant ce qu'il doit faire. Cependant, les actes sont souvent plus convaincants que les mots. Les câlins, les clins d'œil, les sourires et l'observation silencieuse de ses gestes transmettent à votre enfant le message qu'il est sur la bonne voie. Parfois, le simple fait d'offrir votre main ou de demander à votre enfant s’il a besoin d'aide représente le seul soutien dont il a besoin. De la même manière, un froncement de sourcil ou une mine renfrognée transmettent mieux la désapprobation que des mots et des remontrances. Voici quelques approches que vous trouverez peut-être utiles à adopter

les ustensiles ménagers et les jouets pour leur usage.

  • Montrez à votre enfant comment utiliser les jouets. Par exemple, s’il jette les formes de son jeu d’encastrement, dites-lui « prends soin de tes jouets », puis ramassez une forme et essayez de l'insérer dans chaque ouverture jusqu'à trouver la bonne. Les jeunes enfants lancent parfois par frustration, mais cela ne signifie pas qu'ils sont violents ou veulent détruire. Il est généralement facile de les recentrer sur une activité constructive. S’il continue à jeter son jouet, peut-être qu'il essaie de vous dire qu'il veut lancer quelque chose et vous pouvez alors le guider en lui disant : « Allons dehors jouer à jeter ta balle ».
  • Utilisez les objets à bon escient. Soyez un modèle pour que votre enfant comprenne à quoi servent les différents objets. Les chaises sont faites pour s’asseoir, les lits pour dormir, les tables servent à manger. Si votre enfant saute sur le lit, dites « les lits sont faits pour dormir, si tu veux sauter, tu peux aller dehors ». Assurez-vous que ces règles s'appliquent à tout le monde, pas seulement à votre enfant. Ne vous asseyez donc pas sur la table non plus et ne grimpez pas sur une chaise !

Modélisez, créez et maintenez l'ordre.

  • Montrez à votre enfant comment ranger ses jouets. Gardez seulement quelques jouets sur les étagères et rangez le reste dans une armoire pour garder la zone de jeu dégagée et propre. Si vous lui montrez comment ranger les affaires, votre enfant finira par le faire aussi. Votre enfant de deux ans aime l'ordre et que son environnement soit organisé. Il retient où les objets se rangent et dès trois ans, il sera capable de remettre les choses à leur place. Vous pouvez l'aider en lui disant avec enthousiasme : « Je me demande où ranger ces blocs quand on aura fini ? ». Un environnement ordonné aide votre enfant à structurer son esprit.
  • Ayez l’attitude que vous souhaitez voir votre enfant adopter. Ce que vous faîtes est plus important que ce que vous dites. Si vous ne voulez pas que votre enfant mange en dehors de la table, ne le faîtes pas vous-même, ni en marchant, ni en téléphonant, ni en conduisant. Votre enfant ne peut pas accepter que ce soit différent pour vous. S’il se lève de table pendant un repas ou commence à jouer avec sa nourriture, dites : « Je vois que tu as fini de manger » et retirez son assiette. Apprendre à votre enfant à rester à table pour manger augmente progressivement sa capacité à contrôler ses pulsions.
  • Définissez des zones interdites. En définissant des zones absolument interdites dans l'environnement, vous réduisez les conflits. Par exemple, pour avoir l’esprit tranquille, vous pouvez utiliser un loquet pour les portes des armoires afin d’empêcher votre enfant de les vider !

Utilisez un langage positif pour réorienter votre enfant.

  • Formulez vos demandes sous forme de déclarations positives et non négatives. Quand vous cuisinez, dites : « La farine se met dans le bol » plutôt que « Ne jette pas la farine par terre ! »
  • Lorsque vous faites une demande à une fillette de deux ans, dites-lui ce que vous voulez qu'elle fasse. Plutôt que de commander « Descends de la table ! », prenez votre enfant en train de grimper sur la table et dites-lui « Les pieds restent sur le sol ».
  • Lorsque votre enfant veut grimper et courir à l'intérieur, il a certainement besoin de dépenser son énergie. Assurez-vous qu’il a suffisamment d’occasions de sortir. Quand il court dans la maison, dites d'une voix agréable : « C'est ainsi que nous marchons dans la maison » et marchez à ses côtés d’un pas calme pour lui faire la démonstration.
  • Si votre enfant veut des bonbons au supermarché, vous pouvez dire : « Aujourd'hui, nous allons acheter des pommes ». Cela permet de rester concentré sur ce que vous faites plutôt que sur ce que vous ne faites pas. Souvent, lorsque votre enfant veut toucher à tout prix les articles déposés dans le chariot, c’est parce qu’il cherche à les nommer. Vous pouvez y remédier en disant par exemple : « Veux-tu tenir la pomme ? La pomme est rouge. Tu sens l'odeur de la pomme ? Achetons quatre pommes. Tu peux m'aider à mettre les pommes dans le chariot ? » Le fait de raconter ce que votre enfant voit ou fait lui permettra d’améliorer son langage, le gardera impliqué dans ce qui se passe et le distraira de ce qu’il voulait quelques minutes auparavant.

Évitez la sur-stimulation

  • Il y aura toujours des moments où il sera difficile pour votre enfant de garder le contrôle de lui-même, surtout s'il a faim, s'il est fatigué ou sur-stimulé. Certains restaurants et magasins sont terriblement stimulants pour un jeune enfant. Les adultes sont capables de filtrer les lumières vives ou les sons stridents, mais le jeune enfant est en train de développer ces capacités.
  • Évitez de lui donner de la caféine (contenue dans certaines boissons gazeuses), trop de sucre et de l’exposer aux écrans, téléviseurs, ordinateurs et téléphones portables.

Laissez-lui le temps

  • Les limites se modifieront au fur et à mesure que votre enfant grandit, se développe et assume plus de responsabilités. Vous devrez grandir en même temps que lui et faire des ajustements car une limite appropriée pour un enfant d’un an ne le sera peut-être plus pour un enfant de 3 ans. Il est important de s'adapter aux besoins de votre enfant pour qu'il sente que vous lui faites confiance. Cela lui donnera la confiance nécessaire pour s'imposer ses propres limites en grandissant.